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DimEst49

Lori arlequin Eos histrio - Red-and-blue Lory

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Identification :
Lori arlequin On l'appelle également lori rouge-et-bleu car ce sont les deux couleurs principales qui compose son plumage. Ce dernier est particulièrement remarquable par la disposition de nombreuses bandes bleues qui s'y juxtaposent ou s'y rejoignent. Chez les adultes de la race nominale, une large bande bleu violacé traverse la partie postérieure du capuchon. Une bande bleu-mauve part de la base de l'œil, traverse les couvertures auriculaires, les côtés du cou et vient rejoindre la large tache bleu-violet qui recouvre le manteau et la partie supérieure du dos. Une large bande transversale bleue orne l'ensemble de la poitrine. Les cuisses sont noires. Les sous-caudales sont largement infiltrées de bleu. Les rectrices du dessus de la queue sont violet rougeâtre. L'iris est rouge, les pattes grises. Chez les juvéniles, les plumes de la tête et de la poitrine ont des liserés bleu sombre. Le bleu du capuchon s'étend jusqu'à la nuque et jusqu'en dessous des yeux. La bande pectorale bleue est moins contrastée. Les cuisses sont mauve terne. Les iris sont bruns.
Les individus de la race talautensis ressemblent à ceux de la race nominale histrio, mais ils ont moins de noir sur les couvertures alaires. Chez la race challengeri, les oiseaux présentent une bande pectorale moins large avec de nombreuses infiltrations de rouge. Le bande bleue qui part de l'œil ne rejoint pas le bleu du manteau. Cette dernière race est de taille légèrement inférieure à celle des 2 autres sous-espèces.

Chant : Lorsqu'ils sont en vol, les loris arlequins émettent généralement des cris perçants brefs et rauques sur le ton du bavardage. Quand ils s'alimentent, ils font preuve d'un grand calme et ils sont plutôt silencieux.

Habitat : Les loris arlequins fréquente les forêts primaires de plaine et les boisements de colline. Pour se nourrir, ils font des incursions dans les plantations de cocotiers situées en bordure du littoral et dans des zones plus ouvertes.

Distribution : Les loris arlequins ont une zone de distribution très réduite. On les trouve exclusivement dans l'archipel des Sangihe (îles de Sangihe, Siau et Ruang), dans les îles Talaud et les îles Nanusa, en Indonésie, entre Sulawesi et les Philippines. Trois sous-espèces sont officiellement reconnues : E.H. histrio, la race nominale, (Sangihe, Siau, Ruang) - E.H. talautensis (îles Talaud) - E.H. challengeri (îles Nanusa, au nord de Sulawesi).

Comportements : Les loris arlequins sont des oiseaux qui effectuent quotidiennement de courts déplacements. Aux îles Talaud, on peut les apercevoir volant d'îles en îles. A l'origine, ils vivaient en grandes troupes. Ils effectuaient de grandes concentrations qu'on retrouvait à la tombée de la nuit dans de grands dortoirs communs. De nos jours, compte-tenu de leur déclin, on ne les retrouve guère qu'en couples ou en petites bandes. Les grands rassemblements sont devenus extrêmement rares voire pratiquement inexistants. Dans l'île de Karakelong, on a toutefois repéré, à deux reprises, des regroupements de plus de 400 individus. Les loris arlequins sont des oiseaux bruyants qui sont assez faciles à observer.

Vol : Ils se déplacent d'un vol rapide et direct au-dessus de la cime des arbres.

Nidification : Aux îles Talaud, la saison de nidification se déroule principalement d'avril à mai, mais elle a lieu également en novembre-décembre. Dans l'archipel des Sangihe, cette dernière date doit être retenue comme période principale. Les loris arlequins nichent dans des trous de grands arbres, appartenant le plupart du temps au genre canarium, de la famille des burséracées. On trouve les nids à la fois dans les forêts et dans les zones cultivées. La ponte comprend généralement 2 oeufs qui sont couvés pendant environ 25 ou 26 jours. On ne possède pas d'autres renseignements dans le milieu naturel.

Régime : Bien qu'ils consomment également quelques larves d'insectes, les loris arlequins sont majoritairement végétariens. Ils recherchent leur nourriture dans les plantations de cocotiers, dans les figuiers et dans les arbres du genre canarium qui produisent des noix comestibles.

Protection / Menaces : Le Lori arlequin est une espèce en danger. Au siècle dernier, ses effectifs étaient plutôt nombreux sur les zones côtières de Talaud, mais déjà plutôt réduits dans les collines de Sangihe. Dans les années 90, les populations ont été estimées à environ 2000 oiseaux sur Talaud et entre 30 et 100 oiseaux sur Sangihe. Cette dernière île a bénéficié de l'arrivée d'oiseaux échappés de Talaud, si bien que la nouvelle population est fortement hybridée. Dans l'archipel des Sangihe, les îles de Siau et de Ruang ont tellement été victimes de la déforestation qu'elles ne semblent plus viables pour aucune sous-espèce. Aux Talaud, les îles Kabaruang et Salebabu semblent vidées de leurs populations et l'île Karakelong demeure le dernier sanctuaire sur lequel on peut encore trouver des dortoirs communs de plusieurs centaines d'oiseaux. On ne possède aucun renseignement sur le statut de la race challengeri aux îles Nanusa. La sous-espèce est peut-être éteinte.
Le Lori arlequin n'est pas seulement victime de la dégradation de son habitat. Ses couleurs resplendissantes en faisant une cible de choix, la capture pour le commerce des volières constitue la principale menace qui l'atteint de plein fouet. On estime que plusieurs centaines d'oiseaux sont capturés chaque année et vendus clandestinement aux Philippines. Des mesures urgentes sont à prendre pour sauver cette espèce menacée.

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